LE DRAME DE VALREAS..
En 1950, une effroyable drame se jour au premier étage de la gare de Valréas... Le voici vu par la presse...
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VALREAS VIOLENTE EXPLOSION A LA GARE DE VALREAS Hier soir, lundi, à 20 h 45, à la gare de Valréas, une violent explosion mettait le quartier en émoi. Dans la maison de M Tortel, sous chef de gare, une bouteille de gaz butane avait sauté, alors que toute la famille était rassemblée. La déflagration a littéralement soulevé les cloisons et le plafond. Les membres de la famille paraîssent avoir été grièvement blessés. A l'heure où nous téléphonons les secours sont sur les lieux. les pompiers ont réussi à circonscrire le début d'incendie qui s'était déclaré et les victimes ont été transportées à l'hôpital où elles reçoivent les premiers soins de plusieurs docteurs. Les blessures du père M Tortel, de sa fille âgée de 18 mois et de son garçonnet de 8 ans semblent beaucoup plus sérieuses que celles de la maman qui a semble t-il été brûlée sur plusieurs parties du corps. Toutes les autorités locales sont sur place. A 21 heures, le Maire de Valréas s'est rendu à l'hôpital au chevet des victimes
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Valréas, 21 février. Nous avons relaté hier l'affreuse tragédie qui a bouleversé la tranquille cité valréassienne. L'heure tardive à laquelle nous avons téléphoné nous avait empêché de faire connaître à nos lecteurs certains détails. Il était envire 20 h 30 lorsqu'une violent explosion mis en émoi plusieurs quartiers de la ville. Cette explosion fut accompagnée d'une longue flamme qui s'échappa du bâtiment de la gare où se trouvaient le chef de gare et le sous-chef. Des cris de douleur et de détresse amenèrent aussitôt les voisins sur les lieux. Un drame venait de se dérouler au foyer du sous-chef M Tortel. Ne sachant trop ce qui se passait, M Malamot, chef de gare, se précipita dans l'appartement de son subordonné et ramena Mme Tortel les vêtements en feu. MM Dutertre, Daval, Mazoyer et Rodriguez pénétrèrent également dans l'appartement par les fenêtres d'où deux enfants et M Tortel furent à leur tour évacués ainsi que Mme Malamot. Détail horrible, le papa est resté dans le brasier pour essayer de retirer son bébé rivé à sa chaise. M Jacob, docteur et adjoint au maire, transporta immédiatement dans sa voiture personnelle les deux enfants, tandis que l'alerte était donnée en ville. Les service de sécurité furent immédiatement sur les lieux et transportèrent les deux autres blessés avec l'aide des docteurs Veyrier, Bourdoncle et Culty, accourus également. Les pompiers pénétrèrent à leur tour dans l'appartement et parvinrent rapidement à se rendre maîtres du commencement d'incendie. On put alors se rendre compte des effets de l'explosion: une bouteille de gaz butane, livrée l'après midi, avait sauté, la déflagration dut être terrible, un véritable coup de chalumeau d'une puissance exceptionnelle. Dans la cuisine où se trouvait le réchaud à gaz, les meubles sont noircis et littéralement rôtis. Chose curieuse, les cloisons de la cuisine ont résisté et celles des deux chambres attenantes sont détruites. L'appartement est dans un état de destruction incroyable. Pendant l'espace de quelques secondes, une température d'enfer a du accompagner le jet de gaz enflammé. Les victimes, toutes quatre conduites à l'hôpital, reçurent immédiatement les soins des docteurs. M le Maire et l'Abbé Point étaient à leur chevet. Toute cette famille très estimée à Valréas était cruellement brûlée: Le père au visage et sur diverses parties du corps, le garçonnet de 7 ans et sa maman en divers endroits également. Quant au bébé, la petite Marie-France, à peine âgée de 18 mois, son état était désespéré. A 1 h 30, la pauvre enfant décédait. Des voisins et en paticulier MM Malamot, Dutertre, Mazoyer, Daval, Rodriguez, les quatre docteurs et les services de sécurité se prodiguèrent tard dans la nuit. Il faut louer toute l'aide apportée par la population qui compatit à la douleur des malheureuses vistimes. Les causes de cette catastrophe n'ont pu encore être établies clairement. On a constaté que la bouteille de butane avait explosé, la partie supérieure de celle ci étant arrachée, mais on ignore sous quelle influence. L'enquête se poursuit. Les obséques de le petite victime se dérouleront aujourd'hui mercredi à 14 heures. Nul doute que toute la population locale y assistera. En dernière minute, nous apprenons que le petit Tortel, âgé de 7 ans vient de décéder à 19 heures. Le PROVENCAL, présente dans cette douloureuse circonstance toute sa sympathie et ses condoléances aux parents et nombreux amis des victimes. LE PROVENçAL 1950
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