LA VIE QUOTIDIENNE ENTRE ORANGE ET L'ISLE SUR SORGUE..
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MAIS QUE TRANSPORTAIT DONC LE TRAIN ENTRE ORANGE ET L'ISLE/SORGUE? LE TRAFIC MARCHANDISES... Le transport des marchandises sur la ligne Orange-L'Isle sur Sorgue est particulièrement important. Il est bâti autour d'une ossature constituée par le transport des primeurs. Mais ces denrées ne sont pas, loin s'en faut, les seules à emprunter les voies du P.L.M. puis de la S.N.C.F. (malgré de nombreux dysfonctionnement dans le service assuré par les Cies.). Outre les tomates, raisins, melons, fraises (235 T en 1896 et 564 T de fraises expédiées d'Aubignan-Loriol en 1898...), asperges, haricots, pêches, poires, abricots, coings, salades, cerises, pommes de terre betteraves, grignons d'olives, on transporte encore des conserves (principalement tomates et pulpe de prunes), des animaux vivants, volailles, lapins, cochons, vaches et... Escargots, des châtaignes, du poisson... (qui n'arrive pas toujours très frais!), de la margarine, mais aussi du vin, du pétrole, du goudron, de la paille, du fourrage, du foin, des grains, des tiges de sorgho, des engrais, des... Médicaments, des casquettes, du tissus et de la lingerie, des sacs de dames, ainsi que des sarments verts et des plans de vigne, du matériel agricole ou des pièces de moto de marque MOTOBECANE (pour M Bapion à Aubignan) et même des films cinématographiques... Etc..
Transport de paille à balais à Sarrians.
Tout ceci est reçu, ou expédié, des quatre coins du pays, mais aussi de Suisse, de Belgique, de Grande Bretagne, d'Allemagne, d'Afrique du Nord. Il est à noter que la gare d'Aubignan-Loriol possède un handicap certain à cause de son appellation. Nombre de colis sont dévoyés, expédiés en gare de Loriol dans la Drôme et inversement... Ce qui allonge les délais de transport et qui provoque, parfois, la "corruption" des produits alimentaires (On note un arrivage de poisson à Aubignan ayant transité par Loriol.... que l'on doit "enfouir" à l'arrivée!)
2801
2803
2807
MIXTE
MIXTE
MIXTE
ORANGE
5H55
12H05
17H43
Joncquiéres
6H18
12H20
18H00
Pied Card
6H28
12H30
18H10
Sarrians M
6H42
12H39
18H22
Aubignan L
7H02
12H51
18H37
Carpentras A
7H11
13H00
18H46
Carpentras D
7H45
13H25
19H11
Pernes
8H08
13H44
19H27
Velleron
8H25
13H59
19H42
L'Isle Fne. A
8H35
14H09
19H51
L'Isle Fne. D
8H47
14H18
19H59
Cavaillon
9H04
14H35
20H16
2802
2804
2808
MIXTE
MIXTE
MIXTE
Cavaillon
5H55
9H12
17H35
L'Isle Fne. A
6H14
9H31
17H54
L'Isle Fne. D
6H24
9H45
18H00
Velleron
6H36
10H00
18H14
Pernes
6H50
10H19
18H28
Carpentras A
7H02
10H31
18H39
Carpentras D
7H25
12H10
19H15
Aubignan L
7H37
12H29
19H34
Sarrians M
7H49
12H50
19H52
Pied Card
7H55
12H56
19H58
Joncquiéres
8H08
13H16
20H16
ORANGE
8H22
13H30
20H30
HORAIRE DE MAI 1928
A l'époque où la gare d'Aubignan-Loriol recevait encore des trains. Remarquer les bascules pour la pesée des expéditions de primeurs.
Les clients, ou encore le conseil municipal de Carpentras, réclament fréquemment des aménagements d'horaires ainsi que du matériel plus en adéquation avec le produit transporté (wagons de messageries pour les fraises). Bon an mal an le trafic reste en progression continue, depuis les premières années d'exploitation, jusqu'au seuil de la première guerre mondiale. Le P.L.M. ne réagit toujours qu'avec un léger temps de retard mais adapte, malgré tout, ses installations pour faire face à ce trafic. L'entre deux guerres voit stagner la progression des tonnages de marchandises transportées, alors que le trafic des voyageurs s'effondre. Mais le matériel est modernisé. Les liaisons avec les régions et pays consommateurs sont accélérées. Pourtant, dés 1930, une récession s'installe, lentement d'abord, mais elle devient rapidement irréversible. La circulation automobile en est en grande partie responsable. Principalement l'automobile particulière ou les transports en commun, mais elle n'en constitue pas l'unique raison. Certaines sociétés locales sont mises en faillite. D'autres, comme les conserveries, réduisent leur production. Une nouvelle loi visant à limiter l'extension du vignoble provoque la chute brutale des transports de sarments et plans de vigne et, paradoxalement, les importants tonnages de goudrons destinés à la confection des chaussées se réduisent alors que l'aménagement des routes se termine. On enlève aussi durant le conflit les colis "gratuits" à destination des soldats du front, ainsi que le ravitaillement des armées en campagne.
AUBIGNAN-LORIOL | ||
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ETAT COMPARATIF DES CAMPAGNES DE PRIMEURS | ||
NATURE DES PRIMEURS | 1911 | 1912 |
ASPERGES | 313358 | 334140 |
FRAISES | 298606 | 310285 |
POIS | 6080 | 6400 |
CERISES | 3010 | 92850 |
HARICOTS | 40965 | 17400 |
POIRES | 70 | 410 |
ABRICOTS | - | 7880 |
PECHES | - | 360 |
PRUNES | - | 110 |
AMANDES | - | 2720 |
TOMATES | - | 105 |
OIGNONS | - | 1430 |
Heureusement, la cessation du service des voyageurs n'altère en rien la reprise du service des marchandises au sortir de la dernière guerre. De nombreux trains (Régime Accéléré) circulent quotidiennement sur la ligne, assurant principalement la "ramasse" des wagons de fruits et légumes chargés dans les gares.
Pourtant, malgré des tonnages forts importants enlevés, la S.N.C.F. décide la fermeture de la section Pernes/Velleron au seuil des années soixante. Certaines restructurations limitent l'extension des trafics, mais ceux ci restent significatifs jusqu'à la décision de fermeture des gares de Jonquiéres et Aubignan et le disparition "physique" de la section Pernes/L'Isle sur Sorgue. La gare de Pernes est encore utilisée quelques années pour les expéditions de fruits et primeurs. Mais la baisse continue des expéditions pousse la S.N.C.F. à proposer la mise en gérance de la gare du 1/12 au 31/03. Les élus et la population Pernoise s'y opposent. Quelques bonnes volontés et l'aide de la municipalité conduisent à trouver des marchés qui permettent une augmentation de la réception des engrais "en vrac". Le déchargement est réalisé par gravité sur une estacade créée sur le pont sur la Nesque. La desserte de Pernes est assurée par le personnel de Carpentras avec un locotracteur Y 7400 ou une BB 63000, à raison d'un ou deux A/R par jour, du lundi au vendredi. Alors que la gare ne recevait en 1980 à peine 14 wagons d'engrais, elle en réceptionne 390 en 1984 (prés de 10 000 T!). Elle traite aussi 20 wagons de charbon et autant de marchandises diverses (prés de 1 000 T). Les expéditions ne sont pas en retrait. En 1984, 4 500 T sont encore expédiées depuis Pernes, ainsi que 15 wagons de ferrailles (400 T) en direction de l'Italie. Ces nouveaux trafics qui perdurent durant la saison "creuse" permettent d'éviter la fermeture temporaire de la gare.
La gare de Velleron. L'arrivée du train. Malgré le soleil, nous sommes certainement en hiver. Les arbres sont nus et aucune "banaste" de légumes n'attend sur le quai...
Mais le déclin amorcé dés le début des années soixante dix, s'accélère au début des années quatre-vingts. Finalement, malgré les efforts réalisés c'est la fermeture complète et définitive de la ligne.
MOUVEMENTS MARCHANDISES P.V. EN TONNES | ||
---|---|---|
GARE DE PERNES | ||
ANNEE | EXPEDITIONS | RECEPTIONS |
1894 | 810 | 269 |
1895 | 2 616 | 2 766 |
1896 | 2 148 | 3 379 |
GARE DE SARRIANS MONTMIRAIL | ||
1894 | 739 | 826 |
1895 | 4 008 | 3 210 |
1896 | 4 673 | 3 246 |
LE TRANSPORT DES VOYAGEURS..
Dans ce domaine nous ne pouvons que présenter une situation quasi identique à celle de l'ensemble des lignes secondaires Vauclusiennes. Un trafic voyageurs extrêmement mal géré et rapidement abandonné par le P.L.M., compensé par une exploitation marchandises particulièrement active.
A la mise en service de la ligne trois navettes sont mises en route dans chaque sens, quotidiennement, pour les voyageurs. Mais, dés les premiers jours, les horaires choisis provoquent l'ire des usagers! Aucune correspondance sérieuse ne semble avoir été établie par la Cie. que ce soit vers le sud, par la gare de L'Isle sur Sorgue, ou vers le nord à partir d'Orange. Le rôle de la ligne ne pouvant, de fait, qu'être "local" (on note au moins deux réclamations officielles. Une du conseil municipal de Carpentras, émise quelques jours seulement après la mise en exploitation, et une émanant du de la chambre de commerce d'Avignon). Les populations riveraines sont particulièrement mécontentes. Après la longue attente, la cession des terrains les espoirs immenses sont finalement et immédiatement déçus... Si ce n'était que pour en arriver là, à quoi bon tous ces sacrifices? Il faut souligner, par ailleurs, que si les trains ne sont pas coordonnés aux extrémités de la ligne, la circulation locale n'en est même pas pour autant satisfaisante... Le temps d'arrêt en gare de Carpentras peut varier, suivant les trains, de quinze minutes à... 2 heures! Ce qui fait qu'au moins l'un des trains de la journée ne met pas moins de trois heures et quinze minutes pour effectuer le voyage d'une extrémité à l'autre de la ligne! C'est dire tout l'intérêt que portait dés l'origine le P.L.M. au trafic des voyageurs sur cette section... Le même P.L.M. qui, pour tenter de limiter l'extension du mécontentement, modifie rapidement les horaires. Mais ceci avec une telle mauvaise volonté et une telle désorganisation qu'un Comité Départemental d'Etude des horaires des trains de voyageurs est créé en 1908, à l'initiative de la chambre de commerce d'Avignon. Si la Cie. avait, en effet, semblé faire un effort minime dans l'organisation des correspondances c'était au détriment de la simplicité (chaque train n'effectue qu'une partie du parcours. Les voyageurs doivent alors changer de train en gare de Carpentras!!) d'utilisation. Par ailleurs, le train supplémentaire, un temps mis en place, avait été promptement supprimé.
L'ancienne gare de Pernes. Rachetée par la commune, elle est pourtant fermée depuis de longues années.(2007 )
La première guerre apporte pourtant un regain d'activité, principalement grâce à de nombreuses circulations de convois sanitaires à destination de l'hôpital militaire temporaire de Saint-Didier. La ligne avait pourtant bien failli succomber pour contribution à l'effort de guerre. Elle avait failli être déposée pour par réutilisations de ses rails. Malheureusement, dés la fin du conflit, la route, par le biais des véhicules particuliers mais surtout des engins de transport en commun, s'octroie rapidement la quasi totalité du potentiel de transport des voyageurs et même du transport des dépêches (création ligne autocar Carpentras-Orange en 1931..). Là, comme ailleurs, le P.L.M. n'oppose pas une farouche détermination. Il se contente de... Supprimer certaines navettes et, après quelques essais d'autorail, de subventionner des compagnies d'autocar pour effectuer un service qu'il est désormais plus capable de rendre. On remarque, pourtant encore, quelques voyageurs en groupe, tels la Société Indépendante Musicale d'Aubignan qui effectue un voyage vers Marseille en 1923 ou des voyageurs pour Orange souhaitant assister aux représentations au théâtre antique... (Des trains spéciaux sont mis en marche durant les périodes de fêtes théâtrales à Orange). A l'orée de la seconde guerre mondiale la S.N.C.F. qui hérite du réseau, n'hésite pas à proposer, directement, la suppression des navettes voyageurs sur les lignes secondaires Vauclusiennes! Une proposition qui est bien évidement acceptée, de bonne grâce, par les autorités locales déjà quasiment "gagnées" au tout automobile. Le service pour les voyageurs est donc interrompu, pour toutes les lignes de l'étoile Carpentrassienne, sans grande résistance des usagers et des autorités, à partir du 2 octobre 1938.
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Affichettes apposées par la S.N.C.F. dans les gares en septembre 1938
Par une lettre en date du 11 décembre, le ministre des travaux publics signale à monsieur le maire que la compagnie des chemins de fer P.L.M. envisage la fermeture totale ou partielle des lignes d'ORANGE à CAVAILLON et de SORGUES à CARPENTRAS, au trafic des voyageurs Monsieur le Maire communique son projet de réponse, qui s'élève avec vigueur contre la mesure envisagée:
La municipalité ne doit pas s'opposer aux perfectionnements devant permettre à la compagnie P.L.M. de réaliser des économies, mais celles-ci doivent se faire en adoptant un matériel plus rapide et plus économique, et non pas en supprimant un trafic qui gênerait considérablement nos populations. Je rappelle que la ville de Carpentras dessert toute une contrée dont le nombre d'habitants peut être fixé à plus de 25 000, et qu'il ne serait pas possible d'admettre la suspension des transports ferroviaires sous prétexte que l'exploitation n'a pas toujours été faite dans le sens de l'économie et du progrès...
Séance du conseil municipal de CARPENTRAS du 26 janvier 1937...
Si la municipalité ne peut se désintéresser de la restauration des finances des compagnies de chemin de fer, si elle applaudit à la suppression de nombreux trains qui circulent sans voyageurs, elle ne saurait admettre que ces restrictions jouent également sur les transports sur route et qu'ils, sous le couvert de coordination des transports, soient supprimés en grande partie afin de permettre aux compagnies de chemins de fer de reconquérir la clientèle qui leur avait échappé par suite des progrès réalisés par les transports privés, alors que les compagnies de chemins de fer continuent à vivre avec leurs anciennes routes. La coordination ne doit pas signifier suppression du progrès, elle n'est compréhensible que si au contraire, elle réalise les transports rapides dans les meilleures conditions possibles...
Séance du conseil municipal de CARPENTRAS du 23 décembre 1937...
La S.N.C.F. a avisé M le Maire de la suppression des trains de voyageurs AVIGNON CARPENTRAS et ORANGE CAVAILLON, et communique l'horaire des services d'autobus destinés à les remplacer. La ville ne peut s'opposer à un régime d'économie préconisé par cette société, mais à la condition que celle ci généralise cette mesure et que les trains électoraux ne continuent pas à sillonner d'autres régions où les élus moins consciencieux n'ont pas voulu accepter les mesures de redressement nécessaires...
Séance du conseil municipal de Carpentras du 20 octobre 1938...
Seule la guerre sort la ligne de sa torpeur, tout au moins en terme de transport de voyageurs. La pénurie de matériel et de carburant impose la limitation des navettes routières. Le 21 octobre 1940, un embryon de transport ferré est remis en marche. Il est réduit à sa plus simple expression: Quelques voitures sont ajoutées aux trains de marchandises déjà existants... entre Orange et Carpentras. Une desserte qui n'est "poussée" jusqu'à l'Isle sur Sorgue qu'à partir du 17/05/1943. Le tout est promptement supprimé, dés la fin des hostilités. C'en est, cette fois, définitivement terminé du trafic voyageurs entre Orange et l'Isle sur Sorgue. Il faut attendre le 1/03/1982 pour revoir les gares de Carpentras, Pernes, Sarrians, autorisées à nouveau à assurer la vente des titres de transport et l'enregistrement des bagages... (La gare de Carpentras y est autorisée dés mars 1982, les autres gares à partir d'octobre de la même année.)
LES ANECDOTES...
La vie de cette petite ligne a été ponctuée d'anecdotes savoureuses ou tristes, de moments joyeux, difficiles ou inattendus... Partageons ici quelques uns de ces moments relevés avec patience tout au long des centaines de pages de documents retrouvés dans les archives...
HEURTS ET MALHEURS...
On note, en novembre 1895, la "détresse" du train 1799 au P.K. 19 de la ligne Orange/L'Isle-sur-Sorgue (peu après Aubignan-Loriol). La machine 1870 (Type 030 "bourbonnais"), MECRU Roussel, CFRU Berthet, tractant 186T, est victime d'une rupture de pièce mécanique. C'est la machine 1670 (Type 030 "Bourbonnais"), dépêchée de Carpentras qui assure le secours. Incident similaire en décembre 1898 au P.K. 16,5. La machine 2442 tractant 194 T, MECRU Charles Gonthier, est avariée au niveau d'un tiroir de distribution de vapeur. Une nouvelle fois la machine de réserve est mise en route depuis Carpentras.
La gare de Pernes au temps de son activité... Remarquer l'empilement de banastes sur le quai trahissant la prépondérance du transport de fruits et primeurs...
Le 20 octobre 1900, le train 8539, montant d'Orange sur Aubignan-Loriol tombe en détresse par manque de pression peu avant cette dernière gare. Les MECRU Gousbel et CFRU Imbert en sont réduits à demander assistance au train suiveur. Après avoir laissé son train en pleine voie, la machine du 8587 pousse ainsi le train précédent jusqu'à Aubignan-Loriol avant de retourner "récupérer" son propre convoi. La forte rampe entre Sarrians-Montmirail et Carpentras occasionne d'ailleurs de nombreux soucis aux équipages des locomotives. On trouve des exemples de trains devant être "abandonnés" en pleine voie pour être hissés en plusieurs tronçons par manque de vapeur. Il faut bien s'imaginer à ce stade de l'exposé que la conduite des locomotives était particulièrement délicate. Contrairement aux machines diesel ou électriques modernes développant une forte puissance de façon quasi instantanée, la demande de puissance d'un machine à vapeur devait être très tôt anticipée par l'équipage, car il fallait plusieurs minutes après enfournement du charbon pour voir croître la pression dans la chaudière et de fait la puissance disponible. On comprend facilement qu'une mauvaise anticipation de la demande de puissance en fonction du profil de la voie mais aussi de la charge du train et des conditions atmosphériques puisse conduire l'équipe de conduite à "planter un chou" dans une rampe un peu sévère.
En mars 1900, la commune de Jonquières réclame à la Cie. l'éclairage nocturne du pont placé à proximité de la gare. Cette demande est formulée suite à un étrange événement survenu quelques jours plus tôt en ce lieu. M Léon Taulier (un jeune homme de vingt ans) affirme y avoir été agressé un soir en rentrant de son travail par deux ou trois individus qui l'attendaient dans la pénombre... Non contents de le molester ses agresseurs l'auraient dépouillé puis conduit, inanimé, sur la voie ferrée. Là, le train lui aurait broyé les pieds et les jambes! Abominable histoire qui, bien que l'intéressé ne soit jamais revenu sur sa déposition, ne convainc pas le P.L.M.. Les enquêteurs de la Cie. penchent pour une autre explication: Le jeune homme aurait dérapé en voulant monter sur le train en marche et aurait glissé sous les roues. Si le P.L.M. accepte le principe de l'éclairage du pont cela ne sera pas à ses frais, mais ceux de la commune...
L'ancienne halle des marchandises de Velleron. Elle est déjà bien seule, car tous les autres bâtiments ont été détruits pour faire place à la route... Elle ne va pas tarder à disparaître également.
Le 22 septembre 1905, le train facultatif 8554 (machine 031 3001) MECRU Bouscarle Eugène, CFRU Rouyer, 432T 34 wagons) se présente en gare d'Aubignan avec 7 minutes d'avance et franchit, sans en avoir reçu l'ordre, le signal d'entrée. Il entre en collision à 10 Km/h avec le train 2101 au P.K. 17,180. Le bilan matériel est limité, seule la traverse avant de la 3001 est brisée. Une passagère est légèrement contusionnée au genou et un cheval est blessé.
Un événement est évoqué dans la main courante de la gare d'Aubignan-Loriol en date du 18 février 1913. Il est 6 H 55 lorsque le brigadier poseur occupé à l'entretien des aiguilles de la gare est hélé par une dame. "Un homme est tué sur la voie coté Carpentras" lui dit-elle. Un homme est aussitôt demandé à Carpentras. Il parvient en gare d'Aubignan Loriol à 7H22 par le TR 2102. Il repart immédiatement à pied en remontant la ligne jusqu'à sa gare de départ, effectuant en route les constatations d'usage... L'homme avait-il été tué par une circulation ferroviaire? Nous n'avons pu le définir, ne possédant de plus amples informations sur cette triste affaire...
Le métier de cheminot dans les petites gares rurales au début du siècle n'est pas un métier facile. Bien souvent les quelques agents en poste doivent assurer une multitudes de tâches. Chargement et déchargement des wagons, enregistrement et pesée des expéditions, tâches administratives diverses et variées (souvent d'ailleurs lourdes et complexes, en tous cas très règlementées), entretien des locaux, du matériel et des signaux, suivi du télégraphe, relations avec la clientèle... Tout cela se fait chaque jour de l'année, sans exception. Les relations "extérieures" ne sont d'ailleurs pas la partie la plus facile. Dans les villages le chef de gare, au même titre que le maire ou le curé, sont des personnages importants. Le chef de gare est une personne lettrée. Il est aussi la représentation de la Cie. vis à vis de l'extérieur. Quelquefois les relations avec les expéditeurs sont tendues. De nombreuses réclamations sont déposées en gare, suite à des avaries aux marchandises, retards de livraison, pertes de matériel ou marchandises... A Aubignan-Loriol, par exemple, nous avons relevé entre plusieurs dizaines de réclamations diverses dont une affaire ayant opposé M Louis Vial, expéditeur à Beaumes de Venise et le P.L.M.. Cette "affaire" nous permet de nous replonger dans le contexte de ces années du début du XIX siècle... Le différent opposant cet expéditeur et la Cie. dégénère finalement... Par "vengeance", les fils de M. Vial déposent à une soixantaine de mètres du bâtiment des voyageurs, une brouette dont les bras sont tournés coté voies... Nous sommes le 29 juillet 1913. La machine du TR 2103, qui entre en gare, heurte brutalement la brouette, la brise et la renverse avec tout son chargement.
HORAIRES DE 1934/1935
Le 3/10/1913, un acte de malveillance est relaté sur la ligne entre Orange et Carpentras. Par suite du dérangement des installations télégraphiques un homme d'équipe est envoyé vérifier les lignes entre Sarrians-Montmirail et Aubignan-Loriol. Au P.K. 16,450 il découvre que les fils télégraphiques ont été reliés ensemble par plusieurs tours d'une cordelette arrêtée par plusieurs nœuds... Après avoir coupé la corde et remis les fils en place l'homme d'équipe rentre à sa résidence vérifier le bon fonctionnement des installations.
Le 11 du même mois, des incidents mécaniques se produisent en gare d'Aubignan-Loriol. Des attelages de wagons du train facultatif 8555 se brisent aux environs du P.K. 16,900. La machine 4297 (140 B MECRU Michel Subini; CFRU Joseph Debernardy de la résidence d'Avignon) "monte" une soixantaine de wagons (653 T). Mais les attelages de plusieurs wagons ne résistent pas à la charge et le train parvient à Aubignan-Loriol en plusieurs parties... La machine et 5 wagons arrivent à 11H52. Le dernier wagon (H 45621) chargé de 84 sacs d'engrais, ferme la marche. Il ne possède plus de traverse d'arrière. Elle lui a été entièrement arrachée! 15 sacs sont tombés sur la voie par la brèche dans la structure du wagon. La seconde partie est "remontée" à 12H20, composée de 18 véhicules dont le dernier L19639, ne possède plus ni barre de traction, ni traverse d'arrière. La dernière partie entre en gare à 12H42... Le train est reconstitué avec le matériel exploitable et expédié avec plus de 3 heures de retard. Les trains 2103 et 2104 accusent respectivement des retards de 56 et 49 minutes!
Le service des trains continue toutefois avec ses péripéties comme celle survenue en août 1916. La locomotive du train montant d'Orange à Carpentras met le feu au talus bordant la voie. La végétation est très sèche en cette période estivale et les escarbilles ou les cendres chaudes tombées du foyer ont provoqué un début d'incendie. Cela se produit fréquemment. Mais cette fois le feu gagne la propriété de M Paul Cabran à Loriol. Maître Caillet, avoué à Carpentras est chargé de la défense des intérêts de ce propriétaire face à la Cie..
Scènes de la vie quotidienne à Aubignan les 23/12/1926 et 15/02/1927... Lors des innombrables manœuvres que doivent effectuer les trains pour classement et mise en place des wagons, l'un d'entre eux déraille d'un essieu. L'accès à la voie 5, de service, ne semble pas être très aisée... La première fois c'est le couvert MIDI (Ks 3974) qui quitte la voie... Il faut le remettre sur ses rails avec l'aide des moyens de levage de la locomotive du Train. 2801. Seul l'essieu déraillé est avarié. Dans le second cas c'est le wagon EST (Hhf 126879) qui subit le même incident. Cette fois, l'attelage trop serré par l'homme d'équipe Georges Laffont, de Monteux, n'avait pas permis au wagon de suivre la courbe prononcée de la voie... Le facteur mixte Ernest Magnet reçoit, lui aussi, un blâme pour avoir commandé la manœuvre sans s'être assuré de la bonne position des aiguilles... On ne badine pas avec le règlement dans les chemins de fer!
Incident mineur en gare d'Aubigan-Loriol... Le 16/04/1927, la 4 E 56 (MECRU Paul Pellegrin, du dépôt d'Avignon) qui tracte 17 wagons (246 T), tombe en détresse en gare... Purgeurs de pistons cassés. Il est 7H12. La machine ne peut reprendre la traction. Une demande de secours est adressée au dépôt d'Avignon qui envoie la 4 E 21 (MECRU Laboul Albert)... La locomotive avariée est rapatriée sur l'annexe traction d'Orange.
Le 8/12/1929, la loco 4 E 54 (Type 040 Ex 4201 à 4244, d'origine autrichienne, MECRU Clément Bérard, CFRU Marius David) tombe en détresse à 15H25 à Aubigan-Loriol. Une fuite importante de vapeur à la plaque tubulaire dans la boite à fumée, empêche la machine de prendre son service normalement. Le chef de gare doit faire appel à la "réserve" d'Orange. C'est la 140 E 151 (Série ex 3741 à 3975) qui enlève le train à 17H13... 8/08/1938, dans la même gare, une fausse manœuvre provoque un "bi-voie". Ceci entraîne le déraillement de des deux wagons du train 4850 tracté par la 140 E 39. Le train de secours d'Avignon est dépêché sur place le 9 août à 8H44. Prés de deux heures sont nécessaires pour "relever" les deux wagons incriminés. Le train de secours tracté par la 140 E 79 (MECRU Cadière) rentre au dépôt. Les deux wagons, ainsi que les installations fixes, sont légèrement avariés.
En 1938, diverses lois et décrets complémentaires sont mis en place dans le cadre de la coordination des transports. Les essais de circulations Auto-rails n'offrent pas un rapport suffisant aux compagnies Elles sont donc définitivement arrêtées. Par exemple, le coût annuel de l'exploitations voyageurs sur la ligne Orange-Carpentras-Cavaillon est de 1 068 000 Fr, pour une recette de 179 000 fr.. Les lignes Avignon-Carpentras, Cavaillon-Apt et Pertuis, Orange-Cavaillon via l'Isle/Sorgue, Avignon-Nîmes, Orange-Le Buis sont frappées de plein fouet et perdent les dernières liaisons voyageur encore en place. Une pléthore de compagnies d'autocars se partagent les dépouilles de l'ancien service ferroviaire. assurant les dessertes du Vaucluse, Gard, Bouches du Rhône, Basses-Alpes, Drôme, Ardèche...
Un individu "louche" est appréhendé à la gare d'Aubigan-Loriol et remis à la gendarmerie le 21/07/1939. Après vérification, cet homme portant un uniforme de la Cie. s'avère être un malfaiteur recherché pour diverses exactions, vols et escroqueries. Il avait déjà été poursuivi, quelques jours auparavant, en Avignon. Il avait pu s'enfuir, laissant sur place son butin constitué principalement d'outillage. Son signalement ayant été diffusée dans les gares de la région, il n'avait pas tardé à être reconnu.
On signale en 1952, enfin, qu'un terrible accident s'est produit sur un P.N. prés de Pernes. Une camionnette a été broyée par un train et ses 2 occupants tués, alors qu'elle traversait les voies sur un passage à niveau entre Pernes et Velleron. Pourtant la responsabilité du conducteur ne peut être retenue car cette portion de ligne est désaffectée et les équipements de sécurité ont été démontés... Il s'avère pourtant que la S.N.C.F. fait circuler épisodiquement des convois sur la ligne... Cette tragédie suscite, l'on s'en doute, de vives protestations.
1970, un événement peu habituel se déroule sur la ligne d'Orange à Carpentras; une dérive. Une dérive c'est la circulation incontrôlée de véhicules libres de toutes attaches... Alors qu'un long train ait "monté" jusqu'à Carpentras, les derniers wagons du convoi engagent le passage à niveau, empêchant la libre circulation des automobiles. Inutile de préciser que sur le Boulevard Frédéric Mistral, le bouchon se forme et l'ambiance devient rapidement survoltée. Les cheminots de la gare décident donc de "débrancher" les derniers wagons et de les déplacer, à l'aide d'un câble et d'un locotracteur, sur une voie parallèle. L'opération est un peu complexe, mais elle est réalisable et prévue par le règlement. Les wagons sont donc détachés, reculés momentanément pour libérer le P.N. puis repris en traction... Mais à ce moment là, sans que cela ne soit prévisible, le câble de traction de rompt ou se détache, et les wagons se retrouvent libres de toute attache... Connaissant la topologie de la ligne, il est facile d'imaginer que les wagons ainsi "libérés", n'ont pas tardé à s'engager dans la déclivité et à partir en dérive en direction d'Orange... Mais une dérive est un incident extrêmement dangereux! Il faut, à tout prix, empêcher les wagons incontrôlés de circuler ainsi sur la ligne, traversant à une vitesse vertigineuse, les gares et les P.N.. On téléphone sans tarder à la gare d'Aubignan, dans laquelle le convoi fou ne tardera pas à arriver. C'est M Jacky Icard qui réceptionne l'appel et comprend immédiatement l'urgence de la situation. Il enfourche sa bicyclette et remonte jusqu'à la première aiguille... les wagons doivent être déviés sur une voie de garage... s'ils ne se couchent pas au passage de l'aiguillage à cause de leur vitesse. A peine a t'il le temps de faire l'aiguille, qu'il aperçoit le convoi qui arrive à "tombeau ouvert", "brûlant" les P.N.. Les wagons passent sans se renverser et s'engagent sur la voie de garage... Le danger est écarté. Mais le poids et la vitesse des wagons les entraînent jusqu'au heurtoir qu'ils "pulvérisent" sans peine. Pour autant la course folle n'est pas terminée! Les wagons franchissent la butte de terre qui se trouve derrière le heurtoir, démolissent l'ancienne soute à charbon... écrasent la voiture de M Icard et terminent leur épopée... fracassant le mur du B.V., dans le bureau du chef de gare!! Ainsi se termine cette étonnante anecdote. Des dégâts matériels considérables mais, fort heureusement, aucune personne blessée ou tuée. La vigilance et les réflexes professionnels de M Icard ont permis d'éviter qu'un incident se transforme en catastrophe... Et le passant curieux ne manquera pas de remarquer que la fenêtre du bureau du chef de gare du B.V. d'Aubignan, n'a pas la même forme que toutes les autres... et pour cause.
Le soleil provençal est au rendez-vous le 1/05/2003, dans la gare d'Aubignan-Loriol. L'association "Ventoux-Rail-Nostalgie" y organise une journée portes-ouvertes et découverte du "vélo-rails". C'est une foule nombreuse qui se presse sur les quais pour tester ces curieux engins et profiter de l'ombre des platanes majestueux. Des passionnés venus de Valence et du Puy en Velay, ont apporté des engins supplémentaires, dont un étonnant "Vespa-Rails". Un journée qui contribue à démontrer la nécessité de "sauvegarder" cette ancienne gare secondaire Vauclusienne, pour que ne meure pas le souvenir des ces établissements ruraux qui ont permis le développement de nos campagnes... Le beau temps est encore de la partie les 8 et 9/05/2004, quand "Ventoux-Rail-Nostalgie" organise de nouvelles journées portes-ouvertes. Ce sont plus de 350 visiteurs qui se pressent sur les quais alors que, dans la même période, les projets d'acquisition par les collectivités locales de l'ancienne voie ferrée sont en passe d'aboutir. 2005, voit le succès de nouvelles journées d'animation proposées par Ventoux-Rail-Nostalgie qui voient passer en gare d'Aubignan-Loriol plusieurs centaines de visiteurs...
2801
2807
MIXTE
OMNIBUS
ORANGE
70H09
17H50
Jonquiéres
7H17/7H18
17H58/18H01
Pied Card
7H24/7H25
18H07/18H08
Sarrians M
7H29/7H30
18H12/18H17
Aubignan L
7H35/7H36
18H22/18H28
Carpentras
7H42/7H52
18H34/19H07
Pernes
7H59/8H00
19H15/19H17
Velleron
8H07/8H08
19H24/19H26
L'Isle Fne.
8H15
19H34
2802
2808
4844
MIXTE
OMNIBUS
MESSAG REGUL
L'Isle Fne.
7H18
18H16
16H03
Pernes
7H24/7H25
18H23/18H26
16H11/16H18
Carpentras
7H31/7H32
18H33/18H37
16H26/16H38
Sarrians M
7H40/7H47
18H46/19H18
16H48/17H20
Aubignan L
7H53/7H54
19H25/19H33
17H28/17H41
Sarrians M
7H59/8H00
19H39/19H45
17H48/18H14
Pied Card
8H03/8H04
19H49/19H50
18H18
Jonquiéres
8H10/8H11
19H57/20H02
18H24/18H29
ORANGE
8H21
20H13
18H41
L'année 2007 s'ouvre à Pernes sur une exposition sur le thème du chemin de fer, plus particulièrement à destination des jeunes. Exposition proposée par la Municipalité, dans la suite logique des manifestations de 2006 en vue de la réouverture de la ligne Sorgues-Carpentras... Pernes. En septembre 2008, un cadavre est retrouvé un matin sur la voie au niveau de la tranchée entre Aubignan-Loriol et Carpentras. La gendarmerie en charge de l'enquête semble s'orient sur une piste criminelle...
L'année 2009 s'ouvre sur l'annonce du déferrement rapide de la voie ferrée entre Jonquières et Carpentras en vue de la création d'une voie cyclable. Cette annonce provoque une levée de bouclier et la création d'un comité de défense des rails. Outre la disparition de tous les projets à vocation touristique (Vélo-rails et train à vapeur) cette destruction de la voie ferrée obèrerait toute possibilité de réouverture ultérieure au trafic ferroviaire, alors même que la reprise du service des voyageurs en direction de Carpentras est programmée pour 2012.
LES ORPHEONS...
Il y a quelque temps, je pris à Nice un billet de CdF pour Orange. Je voulais compléter une étude sur les monuments romains de la Provence par une pèlerinage à cet arc triomphal, de la plus belle des constructions antiques qui nous soient restées. En arrivant à Arles nous trouvèrent la gare encombrée par une multitude d'orphéonistes (NDLA membres d'un groupe musical), bannières déployées, pour lesquels on dût ajouter au train un supplément de wagons. A Tarascon, nouvelle affluence de musiciens; on eût dit que tous les orphéons de France s'étaient donné rendez-vous sur la ligne de Paris à la Méditerranée. Nous gagnâmes, cahin-caha la station de Sorgues au milieu d'un concert où le sifflet de la locomotive mêlait ses notes discordantes au bruit confus des instruments. Là, toute une légion de virtuoses apparut encore, mais ils ne montèrent pas, ce furent les autres qui descendirent. Ma curiosité étant émue au dernier point, j'appelai le chef de gare et lui demandai ce que voulait dire ce déploiement de troupes... instrumentales. "Monsieur, me répondit-il, ce sont les orphéons d'Arles, de Nîmes, de Beaucaire et de Sorgues qui se rendent au concours musical de Carpentras". Carpentras n'était donc point une chimère? On faisait donc de la musique à Carpentras? On pouvait donc aller jusqu'à Carpentras en CdF? Je saisi ma valise et je sautai hors du wagon, juste au moment où le train continuait sa route vers Orange, que ne je devais point voir de sitôt. Quelques secondes plus tard, à l'appel d'une locomotive toute neuve, je montais dans un wagon tout neuf qui m'entraîna sur une voie toute neuve, vers un pays également tout neuf pour moi. Sur le parcours de 20 km qui sépare Sorgues de Carpentras, nous donnâmes l'hospitalité à trois nouveaux orphéons. Le train était au complet avec ses 20 voitures règlementaires: l'assaut fût des plus rudes. En arrivant à destination nous nous retrouvâmes (je ne sais comment) 14 dans un compartiment de 1 Cl. J'avais la jambe droite tout endolorie pour avoir supporté, 10 minutes environ, un virtuose aux formes athlétiques, orné d'un ophicléide proportionné à son embonpoint. Je ne suffirais pas à la tâche, s'il me fallait faire le dénombrement des réjouissances dont je fus le témoin.
Témoignage d'Emile Blavet repris de l'Illustration en 1864.
LE VELORAILS POUR SAUVER LA LIGNE?
Depuis 1997, une petite équipe de passionnés se bat donc pour sauver les derniers vestiges de la voie ferrée encore en place. Regroupés au sein de l'association Ventoux Rail Nostalgie, ils proposent tout à la fois une activité de vélorails et une musée du chemin de fer secondaire en gare d'Aubignan-Loirol... Malheureusement, des propositions qui ne sont pas du goût des collectivités locales qui nourrissent d'autres projets... Sans la voie ferrée...
Las, le 8 juin 2009 au matin les pelles mécaniques investissent l'ancienne gare d'Aubignan- Loriol et commencent à arracher la voie... C'est la fin d'une aventure, la triste fin d'une voie ferrée Vauclusienne.
Alors que le chantier d'aménagement de la voie verte est au quasi point mort et que les gares se délabrent peu à peu, un pont passerelle est construit près de Jonquières en 2012. Le 10 décembre de la même année, un camion dont le chargement est trop haut, emporte le pont qui enjambe la route d'Orange à la sortie de Carpentras...
Les travaux de démolition.. 06/2009. Photo Fernandez
Pour aller plus loin, voyez aussi...
Autres pages:
- Le vélo-rails en Vaucluse?
- transport des primeurs
- La bataille du "Vélo"-rails...
- Un train touristique en Vaucluse?
Autres sites et documents:
- Aubignan
- Les Vélorails du Comtat
- Les Vélorails du Comtat (vidéo)
- Les Vélorails du Comtat (vidéo)
- Les Vélorails du Comtat (vidéo)
- Les Vélorails du Comtat (vidéo)
- Les Vélorails du Comtat (lettre ouverte aux élus)
- Les Vélorails du Comtat (la presse)
- Aménagements ancienne gare de Jonquières
- Aménagement ancienne gare de Pernes.
- Aménagement ancienne gare de Pernes (la presse)
- Aménagement ancienne gare de Pernes (la presse)
- Ancienne gare de Velleron (Photo)
- La production de fruits et légumes en Provence.
- Gare d'Aubignan (vidéo)
- Un camion arrache le pont de chemin de fer.
- il manque un pont dans le paysage
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- Un collectif contre le restaurant de la gare
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