L'EMPEREUR NAPOLEON III EN VAUCLUSE..
REVUE DE PRESSE... des temps... très anciens.
IL Y A 150 ANS... L'EMPEREUR EN AVIGNON...
Reconstitution du "train impérial" avec la Crampton en tête, en 1950.
Peu après l'inauguration de la ligne Impériale l'un de ses plus fervent promoteurs (elle porte son nom...), NAPOLEON III en personne se rend pour un voyage officiel dans le Sud-Est. Une légende court encore concernant ce voyage. D'aucuns ont longtemps soutenu qu'il avait effectué le trajet de retour Marseille-Paris à 100 Km/h de moyenne en 1855! Mais cette épopée longtemps colportée, reprise et transformée dans diverses revues, probablement due à l'exagération d'un chroniqueur de l'époque étourdi par la vélocité de ce nouveau moyen de transport, ne peut résister à une simple analyse. Outre les difficultés techniques rencontrées pour effectuer ce voyage de bout en bout à une telle vitesse, à cette époque la liaison lyonnaise entre le P.L. et le L.M. n'était pas encore effective. C'est officiellement en juin 1856 qu'il emprunte le rail pour visiter les contrées de la basse vallée du Rhône durement éprouvées par de fortes inondations. Il fait halte notamment à Lyon, Valence, Avignon, Tarascon et Arles.
"En mai 1856, une véritable catastrophe causée par les inondations s'abattit sur Avignon. Le Rhône côta 7 mètres 83 et la crue causa des pertes considérables. Le 31 mai, une vanne située entre les portes de la ligne et de St Lazare, céda...: les eaux entrèrent avec violence, dans le quartier de la Carréterie. Puis dans l'après midi, les remparts s'écroulèrent subitement sur une longueur de trente mètres environ, entre les portes Saint Dominique et Saint Roch, près du barrage de la petite hôtesse. Une vague de 1 mètre cinquante de hauteur pénétra comme un raz de marée en quelques secondes dans la ville. Les dégâts se montèrent à plus de six millions. Il y eut quatre noyés. Emu par tous ces malheurs, Napoléon III tint à apporter lui même aux populations sinistrées le réconfort du gouvernement. Il quitta Paris le 1 juin et, après un arrêt à Lyon, arriva en gare d'Avignon le 3 vers 14 heure 30. Les autorités, parmi lesquelles le Préfet Durand de St Amand, l'attendaient à la descente du train. L'Empereur quitta la gare en bateau, alla visiter la brèche des remparts et, par la rue calade, gagna les escaliers de Saint Agricol où avait été dressé un débarcadère. Il fut ensuite reçu à l'Hôtel de ville, puis passa devant le front des troupes réunies sur la place. De là il monta au rocher des Doms en voiture afin de juger de l'étendue générale du désastre. Aussitôt après, il regagna la gare par le même chemin et au moment de son départ remit au maire, Paul Pamard, 50 000 Francs pris sur sa cassette pour secourir les sinistrés. Dès son retour à Paris, il réunit le Conseil des Ministres et donna l'ordre que le corps Législatif fut immédiatement saisi d'un projet de loi tendant à une allocation de dix millions de Francs, pour être affectée autant que possible à relever les désastres et secourir les misères causées par les eaux. Cette subvention permit de faire réparer les remparts et de réorganiser le système des vannes pour la protection de notre cité." (De Sylvain Gagnière repris par R Bailly dans LE PROVENCAL 1951) Le 10/05/1859 il se rend à nouveau à Marseille et y embarque pour Gênes pour prendre le commandement de l'armée d'Italie. L'Empereur revient en Avignon en 1860 accompagné de l'Impératrice Eugénie. Le couple est accueilli avec ferveur par la population locale qui n'a pas oublié les inondations de 1856 et l'argent remis par l'Etat... Il se rend, le 26/10/1864, à Nice pour un déjeuner avec le couple impérial de Russie. L'année suivante, il embarque à Marseille pour l'Algérie, le 29/04 et en revient le 9/06. Le 27/08/1859, l'impératrice et son fils quittent Lyon-Perrache pour Marseille en vue d'un embarquement pour la Corse. Les 7 et 8/09/1860, le couple Impérial est en visite officielle en Vaucluse. Une première étape est prévue le 7 à Orange, puis Avignon. De grandes manifestations populaires se déroulent dans ces villes. Les événement politiques de 1870 mettent un terme à ces déplacements. Il est à noter que chacun de ces voyages ne passait inaperçu tout au long du parcours. Des journalistes conviés au voyage le décrivent comme se déroulant à pleine vitesse. Mais de loin en loin des groupes nombreux agitaient chapeaux et mouchoirs en criant de retentissants "VIVE l'EMPEREUR!". Le convoi en lui même ne peut être confondu avec tout autre. Outre sa grande célérité, on le décrit comme composé outre de la CRAMPTON, de quatre wagons salons, un wagon terrasse, trois wagons de première classe et deux wagons de charge. L'ensemble étant bien sûr dans une livrée chatoyante et parfaite. Le train impérial n'est en lui même qu'un des éléments d'un important ensemble utilisé à chaque déplacement. Cet équipage est souvent constitué de plusieurs convois expédiés les jours précédent. Trains pour le transport des écuries, train pour le transport des bagages, trains pour le transport des équipages, trains pour les officiers et aides de camp... Un arrêt est prévu à chaque voyage en Avignon pour changement de machine et d'équipe de conduite. Pour aller + loin ... 1 CLIC!
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